2011

Cédric Van Turtelboom

Pendant deux ans, Cédric Van Turtelboom a effectué plusieurs voyages en Roumanie.
Au fil de ses voyages il a réussi à nouer des liens amicaux avec certaines personnes, ce qui lui permit de les photographier plus facilement et souvent dans une certaine intimité. Il loge chez eux et partage leur quotidien. Van Turtelboom aime prendre des photos décalées, ironiques, cyniques diront certains. Dans ce travail à la fois documentaire et personnel, dans le rendu d’un univers sombre, sans toutefois être dénué d’humour, l’artiste fait un constat en images sur ce pays qui – entre le système communiste dont il vient, et le capitalisme qu’il essaie d’adopter – se cherche encore.

Cédric Van Turtelboom (1984) vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts de l’Image le « 75 ».

David Catherall – Prix Langui

L’acte de créer des images en relation avec le langage – écrit, oral ou visuel – est au centre de la pratique de David Catherall. Ses collections de sérigraphies, dessins, gouaches, textes, photos, imprimés offset et reliures sont souvent inspirées par le langage des courants créatifs historiques. Son œuvre se situe à l’interface entre création et lecture et s’exprime souvent dans des présentations basées sur des installations qui constituent une interprétation contradictoire du modernisme. Ce qui l’interpelle surtout, c’est la relation déséquilibrée entre l’industrialisation, le commerce et les affaires d’une part et l’ornement, la décoration et l’esthétique d’autre part, ainsi que la conciliation déplacée entre le partage du travail et des loisirs dans le domaine public et privé.

David Catherall (1984, Canada) vit et travaille à Bruxelles. Il a obtenu son diplôme à la Städelschule Hochschule Für Bildende Künste de Francfort-sur-le-Main en Allemagne, auprès du Pr. Mark Leckey. Il a récemment participé aux résidences d’artistes du Centre d’Art Contemporain Wiels à Bruxelles et au DIVA Danish International Visiting Artist du Danish Arts Council à Copenhague.

Freek Wambacq

L’œuvre de Freek Wambacq étudie les liens entre sculpture, installation et architecture. Il puise souvent son inspiration dans des rencontres fortuites et des découvertes imprévisibles. Ses objets très disparates, parfois trompeusement simples, recèlent une riche éventail d’interprétations. Derrière ses œuvres se cache un enchevêtrement d’histoires, de commentaires sociologiques et de références incessantes à l’architecture et à l’histoire de l’art, qui ajoutent une dimension supplémentaire à leurs qualités esthétiques intrinsèques. Conceptuelles et matérielles à la fois, ses œuvres jettent un pont entre le monde de l’art et le monde dans son ensemble. Le projet « Le monde à l’envers », qu’il propose pour le Prix de la Jeune Peinture Belge, comprend une recherche sur l’histoire de la gravure. Le titre est tiré du contexte historique des images d’Épinal.

Freek Wambacq est né en 1978. Il vit et travaille à Bruxelles et à Berlin, où il est actuellement artiste résident de l’International Studio Program de la Künstlerhaus Bethanien.

Hou Chien Cheng

L’œuvre de Hou se concentre sur l’acte de lecture, qui fonctionne pour l’être humain comme un support ou un véhicule qui réceptionne et traite quantité d’informations et une fois absorbées, quelle sera leur influence sur la société. Par conséquent, différentes formes de récits se trouvent au cœur des recherches effectuées dans son œuvre. Ces deux dernières années, il a exploré les domaines du langage, de l’art de raconter des histoires, de la lecture et du fait d’être lu. Il s’est également appliqué à ramener ces éléments à leur origine et à créer une relation et un dialogue – basés sur le visuel et le son – entre lecteur, auteur, narrateur et récit. Hou présente une série de projets de vidéo/cinéma qui forment une réflexion sur les problèmes socioculturels actuels.

Hou Chien Cheng est né à Taïwan en 1981. Il vit et travaille à Anvers. Il a obtenu une maîtrise en Art libre : Images & Installation (2009) et un baccalauréat en Stylisme (2007) à la KASK Hogeschool de Gand.

Joris Van de Moortel

L’œuvre et le travail de Joris Van de Moortel se composent d’un réseau complexe d’idées, lesquelles sont transposées dans une interaction de structures architecturales et même musicales (la sortie de deux nouveaux albums – Cologne et Bruxelles – est prévue en 2011). L’œuvre s’étend comme un puzzle spatial, qui se déploie dans toutes les directions. La tautologie de l’œuvre –, et son traitement –subit une certaine mutation tout en renvoyant à elle même sous une forme modifiée, et cherche à encadrer ou à cerner une énergie potentielle. Ainsi, l’idée consiste à explorer à partir de quel moment une activité devient une « performance ». Il faut mener l’œuvre vers un « incident prévisible », appelé accident, et assumer ses conséquences.

Joris Van de Moortel est né à Gand en 1983 et vit et travaille à Anvers. Il a obtenu son diplôme en 2007 au Sint-Lucas College of Art et Design d’Anvers. Il a été lauréat de l’Institut supérieur des Beaux-arts HISK à Gent depuis 2009.

Kelly Schacht – Prix de la Jeune Peinture Belge / Crowet

Alors que la notion de ce qui est « nouveau » et « unique » est aujourd’hui devenue très relative, l’œuvre de Kelly Schacht joue avec les concepts de paternité et d’originalité. Des moments et des objets du passé sont revisités et deviennent capables de générer une nouvelle expérience esthétique. Kelly Schacht crée une liberté généreuse dans son œuvre en travaillant passionnément avec des artistes, des acteurs et des créateurs, ainsi qu’avec son public. De cette manière, l’artiste devient le catalyseur des nombreuses interprétations et expériences personnelles, qui trouvent là leur propre avenir.

Kelly Schacht (Roulers, 1983) vit et travaille à Gand. Elle a étudié les arts plastiques (sculpture / image & installation) à la KASK de Gand.

Manor Grunewald

Le chemin qui mène Manor Grunewald au papier et à la toile est tracé par la peinture et le dessin – par l’acte proprement dit, plutôt que par l’approche technique. Sa peinture et ses dessins se nourrissent de son œuvre créative antérieure d’artiste graffeur. Aujourd’hui plus que jamais, il cherche de nouvelles possibilités pour contester et dépasser les contraintes classiques de la toile. Il veut rompre avec les règles et les structures inhérentes à son support. Manor Grunewald puise l’inspiration pour son œuvre dans l’imagerie existante, à savoir articles de journaux, bandes dessinées ou encyclopédies illustrées. Son point de départ est une observation spécifique des populations et des cultures et l’expérience et la description générales de la réalité qui nous entoure. « Image Storage » est composé d’œuvres de tailles et d’images variées – abstraites ou figuratives selon les besoins de la composition – qui se chevauchent de telle manière que chaque élément reste suffisamment visible en fonction du résultat recherché pour la composition. Elles se fondent dans un ensemble, même si chaque œuvre individuelle peut en même temps fonctionner de manière autonome. L’installation est une réaction à notre société actuelle, à la fragmentation de notre époque. Le rythme frénétique de nos vies d’aujourd’hui nous conduit à disperser énormément notre attention.
Manor Grunewald (Gand, 1985) est un artiste autodidacte qui vit et travaille à Gand.

Michiel Ceulers

Les tableaux de Michiel Ceulers sont des études approfondies de la peinture en tant que support. Il se dédie exclusivement à la peinture et utilise dans son travail des toiles, des panneaux de bois, de la peinture et de la peinture au pistolet. Sa méthode de travail très personnelle et axée sur le matériau repose entièrement sur son intuition. Cela lui a permis de développer un style très particulier – un mode de travail « désordonné » – et de tirer profit des coïncidences, qu’il intègre dans sa pratique. Ceulers crée des tableaux visuellement très variés, qui vont de motifs zébrés psychédéliques clignotants à des surfaces abstraites très colorées.
Michiel Ceulers est né à Waregem en 1986. Il vit et travaille à Amsterdam, où il est artiste résident à la Rijksakademie. Il a terminé sa maîtrise en peinture à la KASK de Gand en 2007-08 et son baccalauréat en beaux-arts à la KASK de Gand en 2004-06.

Paul Hendrikse – Prix Langui

L’œuvre de Paul Hendrikse se fonde sur les patrimoines culturesl et artistiques existants. Elle découle souvent de la fascination pour un personnage qui occupe une place spéculative ou surdéterminée dans l’histoire. Ce personnage est utilisé comme un fil conducteur qui entraîne Hendrikse à entreprendre un voyage ou à générer activement une expérience. Dans son œuvre, Hendrikse explore les intersections entre histoire, biographie et fiction. Ses projets comportent souvent des performances ou des éléments performatifs et découlent le plus souvent d’une recherche approfondie et d’une collaboration artistique intense avec des auteurs, des acteurs, des philosophes, et cetera. Pour le Prix de la Jeune Peinture Belge, Hendrikse adapte une série d’œuvres réalisées en 2009/2010, qui porte sur la vie complexe et fascinante de la poétesse sud-africaine Ingrid Jonker. 

Paul Hendrikse (Terneuzen, Pays-Bas, 1977), vit et travaille à Anvers. Il est diplômé de l’Académie des Arts et du Design (Sculpture), il a étudie l’architecture à l’Académie d’Anvers et a été résident à l’Académie Jan van Eyck à Maastricht aux Pays-Bas.

Pieterjan Ginckels

L’œuvre de l’artiste et architecte Pieterjan Ginckels dépasse toutes les limites que peut imposer un support et agit systématiquement à un niveau de communication physiquement tangible. Ginckels est né en 1982 et appartient à la première génération d’artistes pour qui les ressources technologiques de notre époque semblent tout simplement évidentes. Des ressources qu’on ne se contente pas d’approcher avec prudence : le processus de socialisation passe par leur maîtrise et leur application. Les projets de Ginckels utilisent, mélangent et peaufinent les médias et se nourrissent de sa tendance à rapprocher l’art de ses représentations populaires. Le point de départ de « 1000 Beats », par exemple, était son désir de relier le monde des arts à celui de la musique populaire et de transposer son mode de fonctionnement – l’organisation par labels, les représentations en concert, les liens créés par la passion des fans et l’échange global – dans le domaine des beaux-arts. Les limites entre performance, installation et art conceptuel s’estompent pour traduire une idée artistique, transposée dans un environnement qui peut être vécu concrètement.

Pieterjan Ginckels est né à Tirlemont en 1982. Il vit et travaille à Bruxelles, où il a fait des études d’architecture.