Edition 2011
David Catherall
Prix Langui
David Catherall pose la réflexion autour de la relation entre l’image et le langage, l’écrit, la parole et le visuel au cœur de sa pratique artistique. Ses collections de sérigraphies, dessins, gouaches, textes, photographies, impressions offset et livres s’inspirent souvent du langage des divers styles de design historiques. Ce faisant, l’artiste se concentre sur les interfaces entre l’auteur et le lectorat. Cela se traduit souvent par des installations qui brossent un tableau contradictoire du modernisme. Ce qui fascine le plus Catherall, c’est la relation unique et déséquilibrée entre l’industrialisation, le commerce et l’artisanat par rapport à l’ornementation et à l’esthétique dans le déséquilibre entre le travail et les loisirs, tant dans la vie publique que privée.
David Catherall vit et travaille à Bruxelles et à Francfort-sur-le-Main. Il est diplômé en 2009 de la Städelschule für Bildende Künste de Francfort-sur-le-Main avec le professeur Mark Leckey. Un an plus tard, il est en résidence au Wiels de Bruxelles et est invité en tant qu’artiste invité international danois DIVA par le Conseil danois des arts à Copenhague.
°1984 (Canada)
Michiel Ceulers
Les peintures de Michiel Ceulers sont des études approfondies de la discipline de la peinture. Dans son travail, l’artiste s’adonne au plaisir d’explorer librement la myriade de possibilités qui résident dans les traditions de la peinture et parfois celles de la sculpture. Libre, semble-t-il, et pourtant aussi précaire. Désordonné, absolument anti-esthétique et parfois même trash. Son approche très personnelle et matérielle est entièrement basée sur l’intuition et fait un usage important des coïncidences. Ceulers réalise des peintures visuellement très diverses, allant de motifs de zèbres psychédéliques flashy à des plans abstraits colorés.
Michiel Ceulers vit et travaille à Gand et à Berlin. Il est diplômé de la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam en 2011 et a exposé au Bonnefantenmuseum de Roermond (2013), au GeM – Museum of Contemporary Art de La Haye (2013) et au Kunstmuseum de Stuttgart (2012).
°1986 (Waregem, Belgique)
Hou Chien Cheng
Le travail de Hou se concentre sur l’acte de la lecture proprement dite. Différentes formes de narrativité sont au cœur des recherches qu’il mène dans son travail. Hou n’a pas seulement fait des recherches sur la narration, la lecture et les séances de lecture, il a également essayé de réduire ces éléments à leurs origines et de créer une relation et un dialogue – basés sur l’image et le son – entre le lecteur, l’auteur, le narrateur et l’histoire. Dans le cadre du Prix de La Jeune Peinture Belge -2011 Hou a présenté à Bozar une série de projets vidéo/films qui réfléchissent à ces questions socioculturelles actuelles.
Hou Chien Cheng vit et travaille à Berlin. En 2009, il a obtenu son master en beaux-arts au KASK de Gand. Depuis lors, Hou a exposé et participé à des programmes de résidence dans toute l’Europe et au-delà.
°1981 (Kaohsiung City, Taïwan)
Pieterjan Ginckels
Le travail de l’artiste et architecte Pieterjan Ginckels franchit toutes les limites qu’une pratique artistique peut imposer. Il travaille systématiquement à un niveau de communication physiquement tangible. Ginckels appartient à la première génération d’artistes pour qui les nouveaux moyens technologiques de notre époque semblent être une évidence. Mais, ces nouvelles ressources ne sont pas à utiliser sans réflexion, au contraire leur processus de socialisation passe par une parfaite maîtrise et application. Les projets de Ginckels utilisent, mélangent et affinent les médias et sont alimentés par son désir de rapprocher l’art à des représentations populaires.
Pour sa première œuvre par exemple, 1000 Beats, il désirait connecter le monde de l’art à celui de la musique populaire et transférer son modus operandi – c’est à dire l’organisation par des labels, les performances en direct, les liens créés les fans passionnés et l’échange mondial – dans le domaine de l’art visuel.
Les frontières entre la performance, l’installation et l’art conceptuel s’estompent dans son travail pour faire place à la traduction d’ une idée artistique en un environnement qui peut être vécu concrètement.
Pieterjan Ginckels vit et travaille à Bruxelles. Il a étudié l’architecture à la K.U.Leuven, à Sint-Lucas à Bruxelles et à l’Université de Stuttgart.
Aujourd’hui, il est professeur d’alphabétisation visuelle et de pratiques provocatrices à la Faculté d’architecture de l’Université de Louvain à Bruxelles. Ginckels est également le fondateur de la revue MISANTHROPOZINE et du collectif de recherche Post-Office.
°1982 (Tirlemont, Belgique)
Manor Grunewald
Le chemin de Manor Grunewald vers le papier et la toile passe par la peinture et le dessin, par l’action proprement dite, plutôt que par l’approche technique. Ses peintures et dessins sont basés sur son travail créatif antérieur en tant qu’artiste du monde des graffeurs. Aujourd’hui, plus que jamais, Manor est à la recherche de nouvelles façons de défier et de transcender les limites traditionnelles de la toile. Il veut rompre avec les règles et les structures inhérentes à son médium. Manor Grunewald puise l’inspiration de son travail dans des matériaux visuels existants, tels que des articles de journaux, des bandes dessinées et des encyclopédies illustrées.
Image Storage, l’œuvre qu’il a réalisée pour concourir au Prix de la Jeune Peinture Belge, se compose d’œuvres de différentes tailles et d’images – abstraites ou figuratives – qui se chevauchent de telle sorte que chaque élément reste suffisamment visible pour obtenir le résultat souhaité pour la composition. Ils se fondent en un tout, bien que chaque œuvre individuelle puisse fonctionner de manière autonome en même temps. L’Installation est une réaction à notre société actuelle, à la fragmentation de notre époque. Le rythme effréné de nos vies actuelles nous conduit à fragmenter sans cesse notre attention.
Manor Grunewald est un artiste autodidacte qui vit et travaille à Gand. Il a e.a. exposé à l’Institut Français de Munich (2022), au De Garage à Malines (2017) et au Frans Masereel Centrum (2015).
°1985 (Gand, Belgique)
Paul Hendrikse
Prix Langui
Paul Hendrikse s’appuie sur le patrimoine culturel et artistique existant. Son travail découle souvent d’une fascination pour une personne qui occupe une place spéculative ou « surdéterminée » dans l’histoire. Cette personne est utilisée comme guide et motive Hendrikse à entreprendre un voyage ou à rechercher activement une expérience. Dans son travail, il explore les intersections entre l’histoire, la biographie et la fiction. Ses projets intègrent souvent des éléments performatifs ou des performances créées par lui, qui sont généralement le résultat de recherches approfondies et de collaborations artistiques intenses avec des écrivains, des acteurs, des philosophes et d’autres artistes. Pour le Prix de la Jeune Peinture Belge, Hendrikse introduit une adaptation d’une série d’œuvres qu’il a réalisées en 2009/2010 et qui s’écartent de la vie et de l’œuvre complexes et intrigantes de la poétesse sud-africaine Ingrid Jonker.
Paul Hendrikse vit et travaille à Anvers et à Berlin. Il a étudié à l’Académie d’art de Bois-le-Duc et à l’Académie Jan van Eyck de Maastricht et a également été résident au Wiels à Bruxelles. Ces dernières années, son travail a été présenté au Nicc d’Anvers, au Kunstlerverrein Malkasten de Düsseldorf, au Festival international du film de Rotterdam, au Middelheim Museum d’Anvers et au Blank de Turin.
°1977 (Terneuzen, Pays-Bas)
Kelly Schacht
Young Belgian Art Prize / Prix Crowet
À l’heure où les concepts de « nouveau » et d’« unique » sont devenus relatifs, l’artiste multimédia Kelly Schacht joue avec les notions d’auteur et d’originalité dans son travail. Des moments et objets du passé sont repensés et génèrent une expérience esthétique renouvelée. Kelly Schacht adopte une liberté généreuse dans son œuvre en travaillant intensément avec des artistes, des acteurs, des designers, ainsi qu’avec son public. De cette façon, l’artiste devient le catalyseur de nombreuses interprétations et expériences personnelles qui vivront leur propre avenir.
Kelly Schacht vit et travaille à Gand. Elle a étudié au KASK à Gand. Son travail a été présenté e.a. à MuZEE à Oostende (2017), De Brakke Grond à Amsterdam (2015), Wiels à Bruxelles (2014), De Vleeshal à Middelbourg (2011), Museum Dhondt-Dhaenens à Deurle (2008) et BOZAR à Bruxelles (2007). Son travail est représenté dans des collections internationales, tant publiques que privées.
°1983 (Roeselare, Belgique)
Joris Van de Moortel
L’œuvre pluridisciplinaire de Joris Van de Moortel dépasse les frontières et défie les conventions. Tel un alchimiste moderne, il expérimente avec des matériaux et ses propres idées et trouve son chemin à travers le chaos d’un monde en mutation rapide. Il reste pourtant fidèle à l’art, la connaissance et l’imagination. Dans ses performances musicales, ses sculptures et ses peintures ainsi que dans ses films et ses cartes de tarot on retrouve une abondance d’énigmes, de jeux de mots et de références à l’histoire de l’art. Par une esthétique chaotique, il tente d’interpréter les relations complexes entre la nature, la culture, l’art, la religion et la société contemporaine.
Joris Van de Moortel vit et travaille à Anvers. Il est diplômé de la Künstelerhaus Bethanien de Berlin en 2013 et de l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Gand en 2009. Il a reçu plusieurs expositions individuelles, comme au S.M.A.K. de Gand (2024), de Warande à Turnhout (2024), à BOZAR à Bruxelles (2018) et au Savannah College of Art and Design d’Atlanta (2016). En 2019, Van de Moortel a reçu le Grand Prix du Jury pour sa participation à la 13e Biennale internationale d’art du Caire et en 2021, il a remporté le Prix de la Monnaie de Paris.
°1983 (Gand, Belgique)
Cédric Van Turtelboom
Cédric Van Turtelboom a effectué plusieurs voyages en Roumanie pendant la durée de deux ans. Au cours de ses voyages, il a noué des liens amicaux avec certaines personnes, ce qui lui a permis de les photographier plus facilement et souvent dans un contexte qui lui permettait de capter une certaine intimité. Il restait chez eux et partageait leur quotidien. Van Turtelboom aime prendre des photos non conventionnelles, ironiques, « cyniques », diraient certains. Dans son travail à la fois documentaire et personnel, et dans sa mise-en-scène d’un univers morne, non dénué d’humour, l’artiste fait un constat visuel d’un pays qui, comme lui, est toujours à la recherche de ses repères. Ceux-ci se situent quelque part entre le système communiste et le capitalisme.
Cédric Van Turtelboom vit et travaille à Pékin, en Chine. Il est diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts de l’Image le 75. Il a exposé à Contretype à Bruxelles (2016) et de Brakke Grond à Amsterdam (2015).
°1984 (Bruxelles, Belgique)
Freek Wambacq
Le travail de Freek Wambacq explore les liens entre la sculpture, l’installation et l’architecture. Souvent iI puise son inspiration dans des rencontres fortuites et des découvertes imprévisibles. Ses objets très disparates, parfois d’une simplicité trompeuse, cachent des interprétations multiples. Ses œuvres révèlent un fouillis de récits, de commentaires sociologiques et de références incessantes à l’architecture et à l’histoire de l’art, ajoutant une dimension supplémentaire à leurs qualités esthétiques intrinsèques. Le travail de Wambacq est à la fois conceptuel et matériel, faisant le pont entre le monde de l’art et le monde en général. Le projet Le monde à l’envers, qu’il a présenté pour le Prix de la Jeune Peinture Belge, comprend des recherches sur l’histoire de l’estampe. Le titre est tiré du contexte historique des images d’Epinal.
Freek Wambacq vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. Il a exposé au Witte de With de Rotterdam (2014), au Bregenzer Kunstverein (2014), au M HKA d’Anvers (2012), au Museum M de Louvain (2011), au Kunstlerhaus Bethanien (2011) et au Casino de Luxembourg (2011).
°1978 (Belgique)
Le jury
-
Hilde Teerlinck
Commissaire d’exposition indépendante
Belgique
-
Thierry Raspail
Directeur du Musée d’art contemporain, Lyon
France
-
Clément Minighetti
Conservateur en Chef du Mudam, Luxembourg
Luxembourg
-
Henriette Bretton-Meyer
Directrice de l’Institut Overgaden d’art contemporain, Copenhague
Danemark
-
Miguel von Hafe Pérez
Directeur du Centro Galego de Arte Contemporánea, Saint-Jacques-de-Compostelle
Espagne
